Playing Truant with Language, or the Journey of the “Diseuse” in Theresa Hak Kyung Cha’s Dictée and Exilée – Temps Morts – Selected Works

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2019

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Marie-Agnès Gay, « Playing Truant with Language, or the Journey of the “Diseuse” in Theresa Hak Kyung Cha’s Dictée and Exilée – Temps Morts – Selected Works », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/esa.4344


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Résumé En Fr

Theresa Hak Kyung Cha is a Korean American writer and visual artist whose extraordinarily hybrid production includes experimental poetry, mail art, handmade books, videos, films, multi-media performances. Her 1982 autobiographical memoir Dictée – which juxtaposes narrative passages, poetry, pages of handwritten texts, grammar and translation exercises, diagrams, black-and white photographs, etc. – escapes established canons, and its title is an apt reminder that Cha’s oeuvre is a systematic act of resistance against all constraining systems, be they linguistic, artistic or political. This paper focuses on Dictée and other earlier and lesser-known written pieces posthumously collected in a volume entitled Exilée – Temps Morts – Selected Works (2009). It shows that Cha’s undoing of the rules of standard English and her replacing obedient repetition by vagabond deviation is doubly subversive as Cha often plays on the very vectors of linguistic doxa: language drills and declensions. I further argue that Cha’s frequent play with French and of translation is what makes her texts so inventive, freeing them more definitely from the overarching rigid system of standard English. It indeed opens up her works to a space of in-betweenness and irresolution which is the locus of her metamorphosis from speaker – bound by the code of a given language – to “diseuse”, a truly free marginal figure.

Theresa Hak Kyung Cha est une écrivaine et une artiste visuelle américaine d’origine coréenne, dont la production d’une extraordinaire hybridité inclut poésie expérimentale, mail art, livres d’artiste, vidéos, films, performances multi-media. Son mémoire autobiographique Dictée – qui juxtapose passages narratifs, poésie, pages de textes manuscrits, exercices de grammaire et de traduction, diagrammes, photographies en noir et blanc, etc. – échappe aux canons établis, et son titre nous rappelle que l’ensemble de son œuvre est un acte de résistance systématique contre tous les systèmes contraignants, qu’ils soient linguistiques, artistiques ou politiques. Cet article se concentre sur Dictée et d’autres écrits moins connus rassemblés de manière posthume dans un ouvrage intitulé Exilée – Temps Morts – Selected Works (2009). Je m’attache à montrer que la façon dont Cha défait les règles de l’anglais standard et remplace la répétition obéissante par des déviations vagabondes est doublement subversive dans la mesure où l’artiste joue souvent sur les vecteurs même de la doxa linguistique : exercices de langue et déclinaisons. Je défends par ailleurs l’idée que les jeux fréquents de Cha avec le français et la traduction sont ce qui rend ses textes si inventifs, et qui les libère plus complètement du système rigide dominant de la langue anglaise. Ils ouvrent en effet ses œuvres sur un entre-deux et une irrésolution qui sont le lieu où s’accomplit sa métamorphose de locuteur – contraint par le code d’une langue donnée – en « diseuse », figure marginale réellement libre.

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