Terreur et séduction : Une histoire de la doctrine de la guerre révolutionnaire

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2022

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Les techniques issues de la tradition militaire de « contre-insurrection » et d’action psychologique sont aujourd’hui largement banalisées, y compris dans le management d’entreprise, dans nombre de polices du monde, voire dans des groupes mafieux. Mais on ignore souvent ce qu’elles doivent à la doctrine française de la « guerre révolutionnaire » (DGR). D’où l’intérêt de cet ouvrage, qui retrace son histoire méconnue.Sa genèse remonte aux armées coloniales du XIXe siècle – principalement française et britannique – qui ont constitué un savoir-faire répressif permettant l’émergence de la DGR au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été formalisée par des officiers français engagés dans la guerre d’Indochine, devenant hégémonique dans l’état-major durant celle d’Algérie.Elle se veut une réponse au mouvement de décolonisation, conçue comme une « guerre totale » impliquant l’ensemble de la société. Et elle vise son contrôle intégral par la propagande et la manipulation, la « conquête des cœurs et des esprits ». Mais aussi par la terreur, associée à la séduction propagandiste : torture, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, déplacements de populations… Malgré ses nombreux fiascos, on verra comment la DGR a essaimé depuis les colonies françaises vers bien d’autres terrains, de la guerre du Vietnam à celles d’Irak et d’Afghanistan, de l’Argentine des années 1970 à l’Afrique des années 1980 ou l’Algérie des années 1990. Et comment ses principes se retrouvent aujourd’hui au cœur des techniques violentes de maintien de l’ordre comme des outils de manipulation de l’information.

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