– Note de recherche – L’Anthropologue à l’école coranique. Faire face à la « bonne souffrance » des taalibés (Sénégal)

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1 janvier 2014

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N°4 (janvier 2014) / Issue 4 (January 2014)

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Université de Liège




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Kae Amo, « – Note de recherche – L’Anthropologue à l’école coranique. Faire face à la « bonne souffrance » des taalibés (Sénégal) », AnthropoChildren, ID : 10670/1.6u0myv


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En s’appuyant sur des observations participatives menées dans des daaras (écoles coraniques) au Sénégal, cet article tente de définir en quoi consiste la « bonne souffrance » des taalibés (élèves des daaras). Comment l’ensemble des pratiques et valeurs est-il partagé dans les lieux d’enseignement traditionnel et pourquoi cet ensemble est-il critiqué par certains acteurs occidentaux ? Comment le chercheur peut-il faire face aux décalages entre ces différentes perceptions, en étant à la fois membre de la société occidentale mais aussi de la communauté qu’il étudie ? Cette problématique nous conduit à réfléchir sur deux questions éthiques : d’une part, la question épistémologique et méthodologique qui touche la place du chercheur travaillant sur, et avec les taalibés ; et d’autre part, la question des valeurs religieuses et socioculturelles comprises ou non par le chercheur. Sur la première question, je note mes expériences à la fois en tant qu’insider et outsider dans les daaras. Quant à la deuxième question, je souligne, à partir de ces expériences, l’écart qui existe entre la perception des acteurs (taalibés et leurs enseignants) sur leurs lieux d’apprentissage, et celle exprimée par bon nombre d’acteurs humanitaires et universitaires.

Based on participatory observations conducted in several daaras (Koranic schools) in Senegal, this article is an attempt to define what is referred to as a “good pain” for the taalibés (students learning the Quran in daaras). How is this set of practices and values constructed and shared within traditional educational spheres? Why is it criticized by Western observers? And how can a scholar deal with these two different perceptions while being both a member of Western society but also of the community he is actively observing? This paradox leads us to reflect on two ethical issues. First, there is the epistemological and methodological approach that affects the role of the researcher working on and with the taalibés. Second, there is the question of religious and sociocultural values that may or may not be understood by the scholar. Concerning the first issue, I highlight my own personal experience as an insider and an outsider in the daaras. Thanks to this double perspective I am then able to point out the huge gap between the ethical perception of the actors involved in the daaras and that of humanitarian workers and academics coming from the West.

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