Tatouages de prostituées en Italie (fin du xixe-début du xxe siècle) : lectures d’une écriture subalterne

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2023

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Alessio Petrizzo et al., « Tatouages de prostituées en Italie (fin du xixe-début du xxe siècle) : lectures d’une écriture subalterne », Revue d’histoire du XIXe siècle, ID : 10670/1.6u1ny8


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Dès la seconde moitié du xixe siècle, nombre de médecins et experts en criminologie s’intéressent au tatouage. Ils mobilisent cette forme d’écriture à même la peau comme signe d’identification et souvent comme trace de l’appartenance des individus tatoués à des milieux moralement et socialement suspects. C’est ainsi qu’ils se penchent sur la diffusion de cette pratique parmi les prostituées. Cet article propose deux exercices de lecture des rares et élusives écritures verbo-visuelles qu’ils découvrent sur la peau de ces femmes. La première partie suit de près la lecture que les auteurs italiens liés à l’école lombrosienne d’anthropologie criminelle donnent de ces tatouages, centrée sur les catégories de prostituée et de primitivisme. La seconde partie de l’article vise à lire ces mêmes écritures en dehors des catégories criminalistiques, pour les situer dans le cadre des expériences sociales, mais aussi des imaginaires des femmes qui les portaient et les avaient parfois réalisées.

‪Since the second half of the 19th century, many physicians and crime experts have been interested in tattoos. They envisioned these writings on the skin as a sign of identification and often as a trace of the tattooed individuals’ belonging to morally and socially suspect milieus. Thus, they looked at the spread of this practice among prostitutes. The article proposes two readings of the rare and elusive writings, both verbal and visual, that they discovered on these women’s skin. The first part of the paper aims to reconsider the interpretation given by many Italian authors belonging to the Lombrosian school of criminal anthropology, which focused on the categories of prostitute and primitivism. Next the paper attempts to view these very tattoos outside of criminalistic categories, within the framework of the social experiences and imaginaries of the subaltern women who displayed and even sometimes designed them.‪

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