2009
Cairn
Yann Bourgueil et al., « La pratique collective en soins primaires dans six pays européens, en Ontario et au Québec : état des lieux et perspectives dans le contexte français », Santé Publique, ID : 10670/1.6u4o1t
En France, la médecine de groupe en soins ambulatoires est peu développée comparativement à d’autres pays. En Finlande et en Suède, le regroupement des médecins s’opère dans des structures publiques locales avec des équipes multidisciplinaires, tandis qu’au Canada, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, il s’organise dans des structures privées gérées par des professionnels de santé indépendants dans un cadre contractuel. Parmi les facteurs explicatifs du regroupement, on relève, d’une part, une réelle volonté politique de placer les soins primaires au cœur du système et, d’autre part, l’effet d’évolutions sociologiques, démographiques et épidémiologiques. Le regroupement s’accompagne souvent de règles et de pratiques nouvelles : mécanismes d’inscription volontaire des patients auprès d’un médecin exerçant en groupe, développement de nouvelles coopérations entre professions de santé, modification de la rémunération des médecins et nouveaux contrats entre groupes et autorités de santé. Certains signes sont tangibles en France, précurseurs certainement d’une accélération du processus de regroupement des médecins.