Reading case files: the material organization of cases and the work of judges

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30 janvier 2021

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Jean-Marc Weller, « Reading case files: the material organization of cases and the work of judges », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10.4324/9781003046776-9


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Résumé En Fr

In order to make their judgments to be considered legitimate, magistrates must mobilize the rules according to a logic that is specific to the law, and which defines the felicity conditions for legal statements. Taking the law seriously means investigating the concrete activities that they have to carry out in this context, the reasoning that they pursue and the specific tests they have to deal with so that, in the end, the law, and only the law, is said. In other words, if the rules of law are based on texts, they are also inseparable from work. The chapter stresses the material dimension of the latter. If, to say the law, judges are constantly manipulating documents, reading and writing, they do so with paper, screens, files, and other documentary resources whose forms and nature count. This is the case of the two criminal cases described in this contribution, which are based on a different material and textual arrangement. The question of rules is discussed from the point of view of the judge's ability to navigate through the multiple intermediate reports of each of these cases, given the different use of the computer tool and the versions, ordinary or simplified, of the criminal proceedings to which they refer.

Pour que leurs jugements s’imposent comme légitimes, les magistrats doivent mobiliser les règles selon une logique qui est propre au droit, et qui définit les conditions de félicité des énoncés juridiques. Prendre le droit au sérieux, c’est enquêter sur les activités concrètes qu’il leur faut accomplir dans ce cadre, les raisonnements qu’ils poursuivent et les épreuves spécifiques qu’ils rencontrent pour que, in fine, le droit, et seulement le droit, soit dit. En d’autres termes, si les règles de droit reposent sur des textes, elles sont aussi indissociables d’un travail. Le chapitre insiste sur la dimension matérielle de ce dernier. Si, pour dire le droit, les juges n’ont de cesse de manipuler des pièces, de lire et d’écrire, ils le font avec du papier, des écrans, des fichiers, bref, des ressources documentaires dont les formes et la nature comptent. C’est le cas des deux affaires pénales qui sont décrites dans cette contribution, qui reposent sur un agencement matériel et textuel différent. La question des règles est discutée du point de vue de la capacité du juge à cheminer parmi les multiples comptes rendus intermédiaires de chacune de ces affaires, compte tenu du recours différencié qu’elles font de l’outil informatique et des versions, ordinaires ou simplifiées, de la procédure pénale auxquelles elles renvoient.

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