18 janvier 2022
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Thomas Galoppin, « Parer l’humain de divin. Des pierres puissantes entre bijoux et amulettes à l'époque romaine », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/mondesanciens.3880
Dans une documentation grecque et latine de l’Antiquité tardive, certaines pierres sont le matériau principal de la composition d’objets qui semblent tenir autant de la parure (ornement) que de l’amulette (objet agissant). Les textes qui les évoquent décrivent la mise en acte d’un pouvoir divin au moment de la fabrication de ces parures divines à l’usage des mortels. Trois exemples permettent d’entrevoir comment elles sont construites en tant que telles dans les textes. Ces cas sont ceux de la pantarbe en bague qui, selon le roman des Éthiopiques d’Héliodore, repousse le feu, l’émeraude isiaque montée en fibule dans le lapidaire Damigéron-Évax qui confère du charme à son porteur, et le kestos d’Aphrodite reconstitué par les Cyranides autour d’une obsidienne sur le modèle d’un diadème divin, capable de frapper d’impuissance, voire de changer le genre des hommes.