2007
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Anne Simonin, « Mais qui est Richard Weisberg ?: Droit et Littérature : nouvelles réflexions sur la question juive », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10.3917/rai.027.0009
L’apport de Richard Weisberg au mouvement « Droit et Littérature » est double : il a réorganisé un champ de savoir traditionnellement séparé entre « Law as », l’approche littéraire des textes juridiques, et « Law in », les récits romancés d’intrigues judiciaires, en « Law as and in Literature » grâce à l’invention d’un nouveau genre « le roman de procédure » qui place le lecteur dans la position d’un juré et attire son attention non pas tant sur le dénouement du procès que sur l’instruction, et les narrations contradictoires qu’elle produit. Par sa réflexion sur l’acceptation par les juristes français du droit antisémite de Vichy, Richard Weisberg a placé au centre des interrogations du mouvement « Droit et Littérature » une question politique – l’engagement des juristes en faveur d’un ordre public injuste et meurtrier – et a contribué à la définition d’une éthique « post-Holocauste », une « poéthique », en rupture avec le relativisme post-moderne.