La matière heureuse : Réflexions sur la peinture de Chardin

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2006

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André Comte-Sponville, « La matière heureuse : Réflexions sur la peinture de Chardin », Hermann philosophie, ID : 10670/1.6x4d52


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Une exposition peut changer une vie. La chose, si j'en juge selon ma propre expérience, est toutefois assez rare : cela ne m'est arrivé qu'une seule fois, du moins à ce point, et je m étonne encore que ce soit Chardin si doux, si tranquille, si peu dérangeant qui ait provoqué en moi tout ce remuement. Celui-là n'est ni un peintre de cour ni un peintre maudit. Ni un traître ni un fou. Un peintre, simplement, et l'un des plus grands de tous. Merveilleusement libre, merveilleusement maître de ses moyens et de son art, merveilleusement vrai. Comme s'il suffisait de montrer le monde tel qu'il est, de le dévoiler, de le révéler, pour que soudain tout change. Comme si le réel, qui nous contient, faisait une vérité suffisante, un salut suffisant. Comme si le temps et l'éternité ne faisait qu'un. Comme si la matière était déjà un bonheur. Mais pourquoi ? Mais comment ?

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