L’amulette

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2020

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Saskia Cousin, « L’amulette », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.6ycmjh


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Dans le ballot du candidat à l’exil, le paquetage du voyageur, l’attirail du migrant échoué sur les côtes européennes, dans les camps, les zones ou les interstices des grandes villes, se trouvent toutes sortent d’objets désormais bien connus, étudiés, disséqués. Smartphone, sac-à-dos, tente 2 secondes, Nounours démembrés, chacun est convoqué pour rappeler notre commune humanité. L’objet industriel abandonné est métaphore de la personne abandonnée et nous nous identifions aux personnes ainsi représentées parce que nous nous reconnaissons dans ces objets familiers, que nous partageons. C’est peut être la réussite ultime de la société de consommation : pour pouvoir dire « ils sont nous, et nous sommes eux », nous aurions besoin de passer par la médiation des objets manufacturés. Pourtant, d’autres objets, jamais évoqués, accompagnent les voyageurs, sur tous les continents, à toutes les époques. Ce sont les protections, les talismans, les grigris, fétiches et autres amulettes. Ces objets sont invisibles pour deux raisons : d’abord, ils sont portés à même le corps, sont sacrés et pour garder leur efficacité, doivent rester cachés par celles et ceux qui les portent. Ensuite, ils sont indicibles car désormais inconnus, inimaginables pour la plupart des occidentaux. Ils sont donc irréductible à la métaphore car non familiers : trop étranges, trop étrangers. Il faut pourtant les regarder pour comprendre quelque chose de la singulière puissance d’agir des personnes qu’ils confortent.

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