2020
Cairn
Philippe Dupuy et al., « Cash Holdings and the Selection Effect in the Eurozone », Finance, ID : 10670/1.6z024f
Nous mettons en évidence un accroissement des liquidités moyennes détenues par les sociétés cotées de l’Eurozone entre 1986 et 2015. Cet accroissement est principalement dû à un saut significatif à la fin des années 1990 lié à une modification soudaine de la population des sociétés cotées (effet de sélection). Nous observons notamment une augmentation de la proportion de firmes intensives en R&D, dotées de fortes perspectives de croissance et fortement détentrices de liquidités. La plupart de ces entreprises appartiennent aux secteurs de la santé et de la technologie et semblent avoir bénéficié de conditions favorables d’introduction en bourse durant cette période. Ni les changements des caractéristiques des entreprises, ni ceux de leurs politiques de trésorerie, n’expliquent de façon significative la tendance observée (absence d’effet intra-population). Les différences de niveaux de liquidités moyens entre pays de l’Eurozone sont principalement expliquées par les différences de proportions de firmes intensives en R&D, et non par les différences d’environnements juridiques ou financiers.