2019
Cairn
Guillaume Camelot et al., « L’habitat inclusif : un progrès pour la santé mentale ? », Santé Publique, ID : 10670/1.6ze83w
Les personnes en situation de handicap psychique ont souvent des difficultés à investir un logement. Dans certaines situations, l’habitat individuel peut être un vecteur d’isolement tandis qu’un cadre collectif en institution peut se révéler trop contraignant. C’est dans cette optique que se sont développées des formes alternatives d’habitats regroupés.L’appellation d’« habitats inclusifs » comprend les maisons relais, pensions de famille, résidences accueil et familles gouvernantes. Le projet des structures, mis en œuvre par les hôtes, intègre la lutte contre l’exclusion sociale afin de s’ouvrir à la cité. Il offre la possibilité aux personnes de s’autonomiser dans le respect de leurs capacités, favorisant ainsi leur rétablissement. Lors de la conception des projets, le cadre doit être pensé pour s’adapter au besoin de contenance des locataires, mais il faut prendre garde à ne pas privilégier des règles de fonctionnement trop strictes.Le gouvernement français s’est engagé à promouvoir le développement de l’habitat inclusif dans les prochaines années. L’émergence rapide de projets doit se faire dans des conditions qui garantissent leur pérennité. Pour cela, il est nécessaire que les projets respectent l’autonomie des personnes.