Un naturaliste tropézien visite les carrières parisiennes en 1786

Résumé Fr

En 1785, la Société royale d’agriculture charge le sieur Olivier, médecin provençal de Saint-Tropez, de la rédaction d’un mémoire sur l’histoire naturelle et économique de trente et une paroisses de la Généralité de Paris. Ce dernier délaisse alors ses malades tropéziens et « monte » vers la capitale. Sa réputation de naturaliste compétent et sérieux est certainement la raison pour laquelle cette mission lui est confiée. De 1786 à 1787, il parcourt à pied – comme son contrat l’exige expressément – les paroisses du sud de Paris qu’il décrit avec une grande minutie. Premièrement, un coup d’œil général du terrain : l’étendue des plaines, la direction des vallons, les hauteurs respectives des buttes et d’inclinaison des coteaux. Deuxièmement, l’examen des diverses terres, la profondeur de la couche de terre végétale, la nature des substances terreuses ou pierreuses qui se trouvent au-dessous, et la hauteur des bancs qu’elles composent (des échantillons de terres et de pierres sont déposés à l’École vétérinaire), les divers produits qu’on en retire, les fleurs, les insectes. Olivier décrit également les carrières en activité. Voici un regard différent et venu du sud sur les carrières de Paris et sur les matériaux qu’elles fournissent. Le mémoire de ce médecin provençal – conservé aux Archives nationales – est précieux car il permet de découvrir ou de confirmer certaines informations sur les exploitations parisiennes.