DECISION-MAKING IN NORMAL AGING AND IN MAIN NEURO-DEGENERATIVE DISEASES OF AGING Prise de décision dans le vieillissement normal et neuro-dégénératif. En Fr

Résumé En Fr

Taking relevant decisions is central in day to day life, in particular in aging where some decisions (concerning the health, the finances, et.) are indispensable to our quality of life or our survival. Decision-making evaluated by laboratory tasks refers to the capacity of adapting our strategy depending on the preliminary reinforcements and the estimated probabilities of success, to perform the most advantageous choices. It can be represented by a three steps process: (1) the stimulus encoding system, (2) the action selection and execution system, and (3) the expected rewards system. Two conditions have been defined, according to the possibility or not to estimate the risk taken (respectively under risk and under ambiguity). The condition under risk mainly reports cognitive correlates associated with dorsal-frontal neuro-anatomical substrates, whereas the condition under ambiguity mostly reports emotional correlates associated with ventromedial frontal neuro-anatomical substrates, in the controversial absence of correlation with the executive functions. These last observations have leading to the somatic markers hypothesis which postulate that under ambiguity, cognitive processing must be assisted by emotion-related marker signals to perform advantageous choices. This paper examines the main decision-making studies in normal aging, showing a decision-making impairment under ambiguity, understudied as the possibility of disproportionate aging of the ventromedial prefrontal cortex, or as a complex executive functions impairment in some normal aged subjects. The neurodegenerative aging pathologies, suggest the involvement of executive functions and expected reward system at various levels in both decision-making conditions. They also suggest that those both neuropsychological processes may be associated to distinct neuro-anatomical circuits which can be dissociated according to the underlying neural pathology. Nevertheless, the understanding of decisional processes is particularly complex, depending of the nature of the task required and doesn’t lead to decisional tools accessible to an ecologic validation.

La prise de décision est une capacité indispensable à notre qualité de vie, sinon à notre survie, particulièrement au cours du vieillissement où le sujet âgé est amené à prendre des décisions importantes concernant ses finances, sa santé, etc. La prise de décision évaluée en situation de laboratoire se réfère à la capacité d’adapter sa stratégie en fonction des renforcements reçus et de l’estimation des chances de réussite, afin d’effectuer les choix les plus avantageux. Elle est conçue selon un processus en trois étapes distinguant : (1) l’encodage de l’option et l’expression d’une préférence, (2) la sélection et l’exécution de l’action, (3) l’attente du renforcement et l’évaluation des conséquences. Elle se décline actuellement sous deux modalités, suivant la possibilité ou non d’estimer ses chances de réussite (respectivement sous connaissance des risques et sous ambiguïté). La modalité sous risque a témoigné essentiellement de corrélats exécutifs cognitifs en lien avec des substrats neuro-anatomiques dorso-frontaux. Celle sous ambiguïté a surtout témoigné de corrélats émotionnels en lien avec des substrats orbito-frontaux, et a donné lieu à une théorie controversée, privilégiant le rôle des émotions dans les processus décisionnels (théorie des marqueurs somatiques). La prise de décision au cours du vieillissement normatif a surtout témoigné d’un fléchissement dans la modalité sous ambiguïté, interprété tantôt comme un vieillissement prématuré de la région orbito-frontale au regard de celle dorso-frontale (en lien avec la théorie des marqueurs somatiques), tantôt comme une atteinte des processus exécutifs les plus élaborés. L’évaluation de la prise de décision au cours du vieillissement neuro-dégénératif semble montrer l’implication de deux grands types de processus neuropsychologiques, et ce quelle que soit la modalité décisionnelle : les processus exécutifs cognitifs et le système de récompense. Ces processus pourraient disposer de réseaux neuraux relativement distincts au sein du cortex préfrontal expliquant ainsi certaines dissociations suivant les lésions ou neuropathologies sous-jacentes. Cependant, l’appréhension des processus décisionnels reste particulièrement complexe, d’autant qu’ils sont subordonnés à la tâche requise par l’épreuve décisionnelle utilisée, rendant ainsi cette dernière peu accessible à une validation écologique.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines