1 juin 2013
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Jérôme Thomas, « Les enclos paroissiaux bretons: Une pastorale de la mort ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.70de4d...
Partout en Bretagne la religion caractérise l’espace et marque le paysage par des croix, des calvaires, des chapelles et des églises. Depuis le Moyen-Âge, cet art religieux a donné naissance à un patrimoine original. Du XVe siècle au milieu du XVIIe siècle, les enclos paroissiaux se développent en Bretagne occidentale. Composés d’un ensemble architectural réunissant, derrière un petit mur, une église, un ossuaire et un calvaire, ces enclos symbolisent la plus grande période de prospérité de l'histoire moderne de la Bretagne. En effet, les paroisses les plus riches veulent rivaliser pour offrir les meilleurs chefs-d'œuvre architecturaux. Surtout, ce type de monument transmet aux croyants un message communément appelé "la pastorale de la mort", une pensée orientée vers l’au-delà, le repentir et la mort toujours présente. Mais est-ce vrai, finalement ? Les enclos paroissiaux n’indiquent-ils pas plutôt la mort comme une leçon de vanité, plus qu’un objet de fascination morbide ?