État de droit et états d'exception : Une conception de l'État

Résumé 0

L’État de droit renvoie au droit et à la norme, à la normalité et à l’ordinaire: il est une finalité politique de l’État, un horizon de perfection nourri de séparation des pouvoirs et de garantie des droits. Quant aux états d’exception, ils évoquent le dérèglement et l’extraordinaire, la concentration des pouvoirs et la restriction des droits. Ces termes antithétiques s’avèrent pourtant indissociables: ils se comprennent, se saisissent, l’un par rapport à l’autre ; ils se conçoivent, s’engendrent, l’un l’autre. Le couple est interactif ; la tension est dialectique. En étudiant la souveraineté étatique moderne (sous la forme de l’État de droit), dans la gestion des situations extrêmement graves (avec la technique des états d’exception), il est possible de proposer une conception de l’État, une appréhension de la modernité politique.Sommaire : Pages de début (p. 1-8)| Introduction (p. 9-38)| Introduction (p. 39-44)| Légitimité symbolique de la dictature. La référence à l’histoire (p. 45-70)| Légitimité pragmatique de la dictature. L’efficience du dispositif (p. 71-94)| Introduction (p. 95-100)| Rationalité des moyens et instrumentalité La force, pouvoir et domination (p. 101-124)| Rationalité des fins et réciprocité. La modération, pouvoir et autorité (p. 125-148)| Introduction (p. 149-154)| Sécurité, nécessité et société La conception philosophique des conflits politiques (p. 155-178)| Sécurité, unité et souveraineté L’effort juridique de pacification politique (p. 179-204)| Introduction (p. 205-210)| Exigences de la fondation de l’état par le droit Le processus de constitution (p. 211-236)| Paradoxe de la soumission de l’État aux exceptions. La désagrégation de la constitution (p. 237-262)| Qui sont les ennemis de l’État de droit ? (p. 263-288)| Orientations bibliographiques (p. 289-296)| Pages de fin (p. 297-304).