Environmental assessment of food relocation scenarios for Guadeloupe Évaluation environnementale de scénarios de relocalisation de l'alimentation à l'échelle de la Guadeloupe En Fr

Résumé En Fr

Since the beginning of colonization, Guadeloupean agriculture has mainly focused on exported crops, primarily sugar cane and bananas, which contributes to the fact that Guadeloupe is heavily dependent on food imports. At the same time, the relocation of food is proposed as a solution to increase food selfsufficiency and mitigate the environmental impacts of the Guadeloupean diet. The goal of this study is to analyze whether this relocation can effectively reduce these impacts, and under what conditions. To accomplish this, this study compares the environmental impacts of different transformation scenarios for the Guadeloupean food system. This analysis integrates the levels of services provided to the territory by each of the scenarios. The methodology for constructing these scenarios is based on an innovative coupling between territorial LCA and two optimization models. The first is a constrained optimization model to generate diets that, for example, maximize the share of local products. The second is a bioeconomic model that generates crop distributions on the scale of Guadeloupe based on structural constraints. This work shows that relocation has contrasting effects depending on the environmental impacts studied. It also exposes the fact that relocation seems to deeply transform the levels of services provided by the Guadeloupean food system. Finally, this study shows that, above all, for the relocation of food to have beneficial impacts on the environment, this must involve the greening of Guadeloupean food, and therefore a profound transformation of the agricultural sector.

Depuis le début de la colonisation, l’agriculture guadeloupéenne est principalement axée sur les cultures d'exportation, en premier lieu la canne à sucre et la banane, ce qui participe au fait que la Guadeloupe est fortement dépendante des importations alimentaires. En parallèle, la relocalisation de l'alimentation est proposée comme une solution pour accroître l'autosuffisance alimentaire et atténuer les impacts environnementaux de l’alimentation guadeloupéenne. L'objectif de cette étude est d'analyser si cette relocalisation peut effectivement réduire ces impacts, et à quelles conditions. Pour ce faire, cette étude compare les impacts environnementaux de différents scénarios de transformation du système alimentaire guadeloupéen. Elle intègre dans cette analyse les niveaux de services rendus au territoire par chacun des scénarios. La méthodologie de construction de ces scénarios repose sur un couplage innovant entre ACV territoriale et deux modèles d’optimisation. Le premier est un modèle d’optimisation sous contrainte permettant de générer des régimes alimentaires qui par exemple maximise la part de produits locaux. Le second est un modèle bioéconomique qui permet de générer des répartitions des cultures à l’échelle de la Guadeloupe à partir de contraintes structurelles. Ce travail montre que la relocalisation a des effets contrastés selon les impacts environnementaux étudiés. Il expose également le fait que la relocalisation semble transformer profondément les niveaux de services rendus par le système alimentaire guadeloupéen. Enfin, cette étude montre surtout que pour que la relocalisation de l’alimentation ait des impacts bénéfiques sur l’environnement, cela doit passer par la végétalisation de l’alimentation guadeloupéenne, et donc une transformation profonde du secteur agricole.