15 avril 2013
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Ilan Greilsammer, « The New Historians of Israel and their Political Involvement », Bulletin du Centre de recherche français à Jérusalem, ID : 10670/1.723qj0
À la fin des années 80, un phénomène remarquable et fascinant apparaît en Israël : celui des “nouveaux historiens”. De jeunes scientifiques, travaillant dans les domaines de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie et de l’économie, remettent en question des idées fondamentales qui, jusque-là, étaient considérées par la société israélienne comme l’unique “vérité”. Ces jeunes et brillants universitaires ont entrepris d’examiner différents chapitres de l’histoire contemporaine israélienne, afin de vérifier si ces événements étaient réels ou bien des “mythes politiques” créés par l’establishment sioniste dans le but de soutenir l’objectif national. Le principal débat a été lancé par Benny Morris qui traitait de l’exode de la population arabe palestinienne pendant la guerre d’Indépendance (1948-49). Le livre de Morris publié en 1988 est le premier événement révolutionnaire dans cette controverse nationale. Les questions soulevées par les “nouveaux historiens” ont provoqué de grands débats intellectuels dans les médias israéliens. Ces jeunes universitaires ont été sévèrement critiqués, ou soutenus avec enthousiasme. Le but de mon article est de tenter d’expliquer l’importance de cette controverse dans le contexte de la société israélienne, à la suite de mon livre: La Nouvelle histoire d’Israël : essai sur une identité nationale (Gallimard).