Deux tours, deux dates et une seule photographie : "la catastrophe qui a déjà eu lieu" dans Let the Great World Spin

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2014

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Sophie Vallas, « Deux tours, deux dates et une seule photographie : "la catastrophe qui a déjà eu lieu" dans Let the Great World Spin », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.72fcn6


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Cet article s'intéresse à la façon dont Colum McCann, dans Et que le vaste monde poursuive sa course folle (2009), construit son roman en entremêlant deux dates : alors que l'intrigue se déroule essentiellement le 7 août 1974, date de la performance inouïe d'un funambule qui traverse le ciel entre les deux tours jumelles du World Trade Center, le lecteur ne peut que superposer celle de la chute de ces deux mêmes tours en 2001, et supposer que Mc Cann, en transposant New York en 1974, cherche, dans le même temps, à évoquer un traumatisme présent au travers d'un traumatisme antérieur, et à proposer d'en faire le deuil grâce à une histoire où la rédemption reste possible. En utilisant le concept de " la peur de ce qui a déjà eu lieu ", développé dans son dernier article par Donald Winnicott et repris par Roland Barthes dans plusieurs de ses ouvrages, ce travail analyse cette " nouvelle langue du traumatisme " dont parle l'un des personnages du roman, et se concentre sur l'utilisation par le roman d'une photographie : évoquant tant 1974 que 2001, cette photographie entraîne le personnage qui la regarde, tout comme le lecteur, à retenir son souffle devant cette catastrophe qui a déjà eu lieu, saisi par la peur de la voir se reproduire à une autre date, antérieure, et dont il sait pourtant qu'elle ne reviendra pas.

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