1 janvier 2021
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Francis Jaouen, « Dire la douleur dans le cas de la maladie », Pergola, pépinière de revues du Grand Ouest en libre accès, ID : 10.56078/motifs.494
L’idée doloriste pose une question philosophique fondamentale à Ruwen Ogien. De son côté, Anne Bert revendique le droit de mourir dans la dignité. Le récit de leur expérience de la maladie sert de prétexte à ces deux auteurs pour évoquer d’autres sujets. La réception de l’annonce d’une maladie par le signifié lui-même navigue entre incrédulité et mise en doute de la parole médicale. Celle-ci peut ne pas être réellement comprise ou simplement admise. De son côté, le médecin peut éprouver des difficultés à se faire comprendre. Il dispose de mots savants pour exprimer un diagnostic qui relève du langage scientifique, où les acronymes foisonnent, inabordables pour des non-initiés. Ainsi, la personne malade va puiser dans son vocabulaire plus ou moins vaste, corréler à sa culture, afin de verbaliser son ressenti. Signifiant et signifié pourront s’entendre dans le recours au langage métaphorique. Pour autant, tout ne peut être dit ou entendu quand la mort se présente en ligne de mire. Il en résulte des zones d’ombre et de lumière au service de l’expression de la douleur envahissante, qui mine l’être de l’intérieur. Paradoxalement, une certaine forme de bonheur est présente dans ces discours.