3 octobre 2019
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Dalal Moosa, « Essais d'économie générationnelle, du travail et du développement », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.72x5xa
Le premier chapitre remarque l’évolution de la composition des transferts privés intergénérationnels en France au fil du temps, passant d’une plus grande proportion des transferts intra-ménages dans les années 1980 à une plus grande proportion d’héritage dans le nouveau millénaire. En utilisant un modèle de générations imbriquées sur trois périodes, nous montrons qu’une augmentation de l’inégalité de la richesse peut influencer la composition de ces transferts. Cependant, la part des transferts intra-ménages dans l’accumulation du capital humain et l’étendue de la préférence à léguer peuvent influer sur cette inégalité. Le deuxième chapitre examine le rôle du boom démographique sur la prévalence de l’emploi informel dans le contexte égyptien. Nous introduisons des générations de niveaux d’éducation hétérogènes imbriquées dans un modèle multisectoriel. Après avoir calibré et simulé le modèle, nous montrons qu’un boom démographique temporaire de travailleurs plus instruits peut avoir des effets à long terme sur les taux de non-formalité, en interaction avec la production et les prix. Nous comparons cet ajustement dynamique réel avec des scénarios contrefactuels, en soulignant l’importance des contraintes démographiques et du secteur privé sur les taux de non-formalité. Le troisième chapitre examine l’hétérogénéité des micro et petites entreprises (PME) au Maroc. Ces entreprises sont regroupées en trois catégories : les entreprises les plus performantes, les gazelles potentielles et les “autres.” Le document constate que les entreprises les plus performantes ont tendance à se débrouiller relativement bien dans tous les domaines examinés. En revanche, les gazelles potentielles semblent choisir leurs secteurs d’activité économique différemment et se heurtent à des contraintes particulières en ce qui concerne l’accès au crédit et la possibilité de se lier à d’autres entreprises. De plus, alors que les entreprises formelles semblent présenter une hétérogénéité significative, les entreprises informelles sont moins hétérogènes, montrant un petit échelon supérieur pouvant rivaliser avec les entreprises formelles, alors que d’autres ne sont pas très différentes les unes des autres.