Understanding and explaining cross-border mobility : a free will / predisposition approach Comprendre et expliquer la mobilité transfrontalière : une approche libre arbitre / prédisposition En Fr

Fiche du document

Date

11 mai 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Lucas Nonnenmacher, « Comprendre et expliquer la mobilité transfrontalière : une approche libre arbitre / prédisposition », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.741855...


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This dissertation investigates the drivers of cross-border mobility from a multidisciplinary perspective. Both qualitative and quantitative methodologies are used in order to understand and explain why workers cross borders. The major contribution of this dissertation is to highlight new determinants of cross-border mobility such as previous migration experience and health state. These drivers have been disregarded in the literature in the past. Moreover, this dissertation validates the motivations of the workers as a relevant driver of cross-border mobility and provides a state of play of the situation of the cross-border workers in Europe, with a specific focus on French cross- border workers. Firstly, this dissertation provides a review of the explanations of cross- border mobility in the existing literature. Secondly, this dissertation analyses the subjective drivers of crossborder mobility using a qualitative dataset composed of 30 interviews of French workers in Luxembourg collected between January 2018 and May 2019. Results highlight that crossborder workers motivate their decision to commute abroad with financial, professional and personal reasons. Furthermore, the motivations of the cross-border workers vary with respect to their socioeconomic profile. Based on these empirical findings, a model of crossborder labour supply was designed. Thirdly, this dissertation assesses the association between migration capital and cross-border mobility using the French part of the European Labour Force Survey called the Enquête Emploi between 2010 and 2018. Results indicate that migrants commute abroad more than non migrants and are also more likely to do so. Migrant children are more likely to commute abroad, suggesting that the capacity to deal with distance and borders can be transmitted throughout generations. The migration capital is a relevant predictor of commuting behaviour, since the higher the capital endowment, the higher the likelihood is to commute abroad. Additional findings can be mentioned. Internal migration does not increase the likelihood to commute abroad. The acquired migration experience is more useful than the inherited migration experience to be engaged in crossborder mobility. Fourthly, this dissertation examines health disparities between crossborder workers and non cross-border workers using the Enquête Emploi between 2013 and 2018. Results suggest a healthy cross-border phenomenon, the existence of major health disparities among cross-border workers and the rejection of the spillover phenomenon for this specific population. Finally, this dissertation concludes that crossborder mobility is a complex phenomenon still partially explained, probably because of the lack of harmonised dataset about cross-border workers within the EU. Further research on cross- border mobility is needed to better understand this population, especially in public health, where everything remains to be done.

Cette thèse étudie les moteurs de la mobilité transfrontalière dans une perspective multidisciplinaire. Des méthodologies qualitatives et quantitatives sont utilisées pour comprendre et expliquer pourquoi les travailleurs traversent les frontières. L'apport majeur de cette thèse est de mettre en évidence de nouveaux déterminants de la mobilité transfrontalière tels que l'expérience migratoire antérieure et l'état de santé. Ces facteurs ont été ignorés dans la littérature dans le passé. De plus, cette thèse valide les motivations des travailleurs comme moteur pertinent de la mobilité transfrontalière et dresse un état des lieux de la situation des travailleurs frontaliers en Europe, avec un focus particulier sur les frontaliers français. Dans un premier temps, cette thèse propose une revue des explications de la mobilité transfrontalière dans la littérature existante. Dans un second temps, cette thèse analyse les moteurs subjectifs de la mobilité transfrontalière à l'aide d'un ensemble de données qualitatives composé de 30 entretiens de travailleurs français au Luxembourg collectés entre janvier 2018 et mai 2019. Les résultats mettent en évidence que les travailleurs frontaliers motivent leur décision de se déplacer à l'étranger par des moyens financiers, raisons professionnelles et personnelles. Par ailleurs, les motivations des travailleurs frontaliers varient en fonction de leur profil socio-économique. Sur la base de ces résultats empiriques, un modèle d'offre de main-d'œuvre transfrontalière a été conçu. Troisièmement, cette thèse évalue l'association entre le capital migratoire et la mobilité transfrontalière à l'aide de la partie française de l'enquête européenne sur les forces de travail appelée Enquête Emploi entre 2010 et 2018. Les résultats indiquent que les migrants font plus la navette à l'étranger que les non-migrants et sont également plus susceptibles de faites-le [sic]. Les enfants migrants sont plus susceptibles de faire la navette à l'étranger, ce qui suggère que la capacité à gérer la distance et les frontières peut être transmise de génération en génération. Le capital migratoire est un prédicteur pertinent du comportement pendulaire, puisque plus la dotation en capital est élevée, plus la probabilité de se déplacer à l'étranger est élevée. Des découvertes supplémentaires peuvent être mentionnées. La migration interne n'augmente pas la probabilité de faire la navette à l'étranger. L'expérience migratoire acquise est plus utile que l'expérience migratoire héritée pour s'engager dans la mobilité transfrontalière. Quatrièmement, cette thèse examine les disparités de santé entre frontaliers et non frontaliers à l'aide de l'Enquête Emploi entre 2013 et 2018. Les résultats suggèrent un phénomène transfrontalier sain, l'existence d'importantes disparités de santé parmi les frontaliers et le rejet du phénomène de débordement pour cette population spécifique. Enfin, cette thèse conclut que la mobilité transfrontalière est un phénomène complexe encore partiellement expliqué, probablement en raison du manque de données harmonisées sur les travailleurs transfrontaliers au sein de l'UE. Des recherches complémentaires sur la mobilité transfrontalière sont nécessaires pour mieux comprendre cette population, notamment en santé publique, où tout reste à faire.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets