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Stéphane Rocheteau, « Le château de Chinon aux XIIe et XIIIe siècles », Civilisation Médiévale, ID : 10670/1.741t0u
L’article, basé sur une étude monumentale des constructions composant les trois ensembles défensifs du château de Chinon, a pour objectif premier de mette l’accent sur les témoins archéologiques de l’organisation castrale des XIIe et XIIIe siècles. C’est-à-dire une période s’étendant de 1156 à 1205, où le château, avant de tomber sous la domination Capétienne, a été administré par les rois Plantagenêt : Henri II, Richard Ier et Jean sans Terre. Très rapidement, sous l’impulsion du monarque Henri II, l’ensemble castrai, lieu de résidence temporaire pour la cour royale anglaise, est devenu, avec celui de Loches, le point fortifié Plantagenêt le plus puissant de la région Ligérienne. Sous les règnes de Richard Ier et Jean sans Terre, il a gardé tout son intérêt politique et stratégique. Il a été alors renforcé par des constructions originales, comme le témoignent les tours à talus angevin et en particulier la tour du Moulin. Des constructions novatrices sur le sol français, attestent que le château de Chinon a joué le rôle de chantier pilote qu’a conservé Philippe Auguste, si l’on considère par exemple les pavillons d’entrée du donjon du Coudray et de la tour des Chiens, qui sont des aménagements semble-t-il uniques dans l’architecture Philippienne.