2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.26171/carnets-oi_0803
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Dubarry Thibaut, « Tsotsisme : le gangstérisme du Cap comme une contre-société étatique », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.26171/carnets-oi_0803
Cet article explore le quotidien des tsotsis, nom donné aux gangsters sudafricains. On argue que les gangs forment des contre-sociétés étatiques qui gouvernent les marginalités urbaines en raison de l'afro-néolibéralisme qui a été amplifié au début des années 1990. Ces groupes criminels expriment en cela les contradictions du capitalisme contemporain à la fois effondrement de la démocratie libérale et manifestation d'un consumérisme transgressif à travers un anarcho-tribalisme. Ces gangs dénotent, comme le prédisait Marx, la chute du paradigme économique occidental. De là une apocatastase, à savoir la restauration des origines en l'espèce d'un communisme primitif, que l'on voit poindre dans les townships.