20 décembre 2023
HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Yannick Pech, « Intelligence cyber : intégrer les hackers dans une stratégie de sécurité numérique globale. Le modèle de l’intelligence économique », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral, ID : 10670/1.74a8c1...
Placée au défi de la cybersécurité, la France semble accuser le coup. La cybermenace montre l’hybridation toujours plus néfaste d’attaques informatiques et d’offensives plus immatérielles que l’on peut assimiler à une cyberguerre et une guerre informationnelle. Or, si des initiatives publiques voient le jour depuis quelques années pour y faire face, nombre de spécialistes pointent le manque de coordination et de politique intégrée en la matière. C’est l’objet de cette thèse qui cherche à sonder les liens qui unissent les autorités étatiques et organisations privées avec un profil particulier d’expert en sécurité numérique : les hackers. En effet, ces derniers ne constituent-ils pas le chainon manquant de la stratégie de cybersécurité nationale ? Dans une première partie, ce travail fait un état des lieux de cette stratégie et propose d’appréhender la culture et l’état d’esprit propres aux hackers. Puis, après avoir étudié le concept d’intelligence économique, la deuxième partie en identifie les caractéristiques-clés pour modéliser une grille de lecture à partir de laquelle sont appréhendés les enjeux du cyber. Enfin, la troisième partie soumet à notre grille de lecture quatre cas d’étude des rapports qu’entretiennent hackers et institutions, puis propose le concept d’Intelligence cyber comme horizon stratégique à suivre. De là sont formulées des préconisations pour une cybersécurité nationale offensive et un État-cyberstratège.Ce travail de recherche permet de constater que les relations qu’entretiennent hackers et organisations publiques et privées sont de nature utilitariste et, qu’en dépit de l’ouverture opérée dans leur direction, ils ne sont pas pleinement intégrés dans une stratégie de cybersécurité nationale.