Reverdir les personnes âgées. Les entrepreneurs de morale de l’horticulture thérapeutique

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20 décembre 2012

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Eric Doidy et al., « Reverdir les personnes âgées. Les entrepreneurs de morale de l’horticulture thérapeutique », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.752n4j


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L’idée selon laquelle le jardinage recèlerait des vertus thérapeutiques fait aujourd’hui l’objet d’une réinvention : cette activité de plein air est présentée comme saine pour le corps (elle permettrait de faire de l’exercice), l’esprit (elle stimulerait les sens, la mémoire et l’estime de soi) et l’humeur (elle réduirait le stress et construirait du lien social). La réactivation contemporaine de cette représentation de la nature, qui doit beaucoup à l’hygiénisme philanthrope du XIXème siècle, s’appuie sur un discours où la morale et le romantisme composent avec la psychologie et les neurosciences. Suivant l’exemple de mouvements aux Etats-Unis ou en Europe du Nord, certaines associations se sont constituées qui militent en France pour l’institutionnalisation de l’horticulture thérapeutique – au sens à la fois de la reconnaissance de savoir-faire professionnels spécifiques et du développement de liens avec les institutions de santé (hôpitaux, établissement de prise en charge des personnes âgées). Cette communication propose alors de décrire quels sont ces nouveaux acteurs qui « font de la morale en croyant qu’ils font de la science » (Bourdieu) et le genre d’activités dans lesquels ils s’engagent pour institutionnaliser la croyance en les vertus thérapeutiques du jardinage. A partir d’une enquête ethnographique, la communication décrit qui sont ces « entrepreneurs morale », et comment ils tentent de saisir les opportunités offertes par l’action publique (Plan Alzheimer) pour mobiliser des acteurs institutionnels tels que les responsables d’EPHAD ou de maisons de retraite, mais aussi les médecins en tant que dépositaires d’une autorité morale voire moralisatrice (Foucault).

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