2004
Cairn
Christian Harbulot, « De la légitimité de la guerre cognitive », Revue internationale et stratégique, ID : 10670/1.753krz
RESUME Depuis la fin de la guerre froide, campagnes militaires et conquêtes commerciales ne semblent plus être les attributs tangibles de la puissance d’un État. Plus feutrées, devenues presque immatérielles, les guerres que se livrent aujourd’hui les alliés idéologiques d’hier n’en sont pas moins primordiales. La maîtrise et la manipulation des informations ont été la preuve récente et éclatante d’une nécessaire réévaluation du concept de puissance. Désormais, le savoir pour lui-même, ainsi que sa production représentent l’enjeu principal. Dans cette guerre cognitive, il s’agit tant de développer des technologies clés, que de créer une dépendance du reste du monde à son avantage. Dans ce domaine aussi ce sont les États-Unis qui mènent la danse, parfois même ouvertement. Les protagonistes de ces conflits ont évolué autant que leurs enjeux : outre les États et les entreprises, les organisation non gouvernementales (ONG), les organisation internationales, voire les opinions publiques, en sont des acteurs à part entière.