La compétitivité des filières animales françaises face à la concurrence européenne et mondiale

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27 mai 2020

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Vincent Chatellier, « La compétitivité des filières animales françaises face à la concurrence européenne et mondiale », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.757nka


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Résumé En Fr

Animal products represent only 16% of world trade in agri-food products. They make a positive contribution to the European Union's trade balance (+33.9 billion euros in 2019), mainly thanks to the dairy and pork sectors. With a trade balance in animal production of around €4.2 billion in 2019, France is only in seventh place among European countries, far behind the Netherlands (€13.7 billion). With a deficit in value in three sectors (pork, poultry and sheep/goat), since the end of milk quotas in 2015, France has recorded a significant decline in its trade balance in dairy products with EU partner countries (in parallel with a stability in its milk production); the rise in demand in Asian countries, especially China (infant milk), has, however, partially offset this decline. In the beef sector, the great diversity of finished products, the increased communication on "eating French" and the decline in domestic consumption are now a brake on the development of imports. This observation does not apply to the poultry sector where imports of standard chicken cuts from northern EU countries have increased considerably, in parallel with growing domestic demand. In the sheep sector, which has historically had a large deficit (57% self-supply rate in 2019), the decline in individual consumption (halved since 1990) is a particular concern for the industry. In the pork sector, France's trade balance is in deficit in value and slightly positive in volume; imports from Spain weight heavily and the spectacular increase in Chinese imports, following the African swine fever crisis, has benefited France little overall (at least compared to Spain and Germany).

Les produits animaux représentent que 16% du commerce mondial des produits agroalimentaires. Ils contribuent positivement à la balance commerciale de l’Union européenne (+33,9 milliards d’euros en 2019), principalement grâce aux secteurs laitier et porcin. Avec une balance commerciale en productions animales de l’ordre de 4,2 milliards d’euros en 2019, la France n’arrive qu’en septième position des pays européens, très loin derrière les Pays-Bas (13,7 milliards d’euros). Déficitaire en valeur dans trois filières (porcine, avicole et ovine-caprine), la France a enregistré, depuis la fin des quotas laitiers en 2015, un recul important de son solde commercial en produits laitiers avec les pays partenaires de l’UE (parallèlement à une stabilité de sa production de lait) ; l’essor de la demande dans les pays asiatiques, surtout en Chine (lait infantile), a cependant contrebalancé, pour partie, ce recul. Dans le secteur de la viande bovine, la grande diversité des produits finis, la communication renforcée sur le « manger français » et la baisse de la consommation intérieure constituent aujourd’hui un frein au développement des importations. Ce constat ne vaut pas pour le secteur avicole où les importations de poulets standards en découpes en provenance des pays du nord de l’UE ont considérablement augmenté, ce parallèlement à une demande intérieure en croissance. Dans le secteur ovin, historiquement très déficitaire (57% de taux d’auto approvisionnement en 2019), la baisse de la consommation individuelle (division par deux depuis 1990) est un point particulièrement préoccupant pour les acteurs de cette filière. Dans le secteur porcin, le solde commercial de la France est déficitaire en valeur et légèrement positif en volume ; les importations en provenance de l’Espagne pèsent lourdement et l’augmentation spectaculaire des importations chinoises, suite à la crise liée à la peste porcine africaine, a globalement peu bénéficié à l’hexagone (du moins comparativement à l’Espagne et à l’Allemagne).

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