30 juin 2022
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Timothy Bonastre-Rocheteau, « De alta vox : la mise en voix au service de l’interprétation », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.75blyn
En Europe, cela fait mille ans que nous lisons à haute voix : sur le forum à Rome, à la cour d’Aliénor d’Aquitaine, dans les bosquets de Versailles, ou dans les salles de classes de l’école de Jules Ferry, la voix de l’Homme s’est souvent confondue avec la voix de la littérature. La lecture à haute voix est une étape évidente du cours de Français : qui ne souvient pas ces après-midi passées le doigt sur la page, suivant des yeux les mots qui touchent l’oreille ? Qui ne se souvient pas s’être surpris par l’effet de sa lecture sur soi, et sur les autres ? Qui ne se souvient pas des histoires entendues à la lampe du soir ? Dans un temps où tout va vite, où le monde est bruyant, même assourdissant, prenons un temps pour lire avec plaisir, gratuitement. Voilà ce que j’ai proposé à mes élèves, espérant que cette pratique les aiderait à améliorer leur maîtrise du français, et par leurs lectures à haute voix, ils semblent engagés sur la bonne voie.