24 mai 2022
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Maxence Rimetz, « Le passage du « jeu » au « je » d'élèves-adolescents dans l'enseignement de l'éducation physique et sportive : l'imaginaire dans la danse », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.75dusq
Dans le cadre de cette communication, tout en m’appuyant sur mon travail doctoral dirigé par Antoine Kattar et Lucie Mougenot, je souhaite évoquer la construction du rapport au savoir corporel des élèves-adolescents dans l’enseignement de l’EPS. Je pars du postulat que le monde interne de l’adolescent est un espace plus dangereux que le monde extérieur, ce qui l’amène à des pratiques corporelles pour se sentir exister tel que l’a théorisé Annie Birraux (2004).Plus précisément, j’évoquerai dans cette communication le passage du « game » au « playing » au sens de D. Winnicott en prenant appui sur les travaux de Claudine Blanchard-Laville (2001) dans lesquels elle montre ce passage du jeu, « game », défini par des règles qui en ordonnent le cours, au jeu, « play », qui se déploie librement. Le « playing » est alors le mouvement de va et vient entre ces deux jeux, une aire intermédiaire, un espace potentiel. J’interroge ce qu’il se passe dans cet espace lors des cours d’éducation physique, à partir du rapport au savoir corporel. Ce terme est l’une des formes de la notion du rapport au savoir, qui met en jeu la relation entre la personne et le savoir corporel, une forme de savoir pratique, permettant de transformer et d’agir sur le monde (Beillerot, 1996). Cela m’amène à interroger la façon dont les adolescents perçoivent leur rapport au savoir corporel en éducation physique. Est-ce que cette aire intermédiaire permet à l’adolescent d’imaginer une forme de maitrise de son corps ? Ressent-il un corps contraint par les règles et normes inhérentes à l’enseignement, ou au contraire la possibilité d’expression libre ?