Rodez (Segodunum) et Millau (Condatomagos) : deux exemples d'agglomérations gauloises chez les Rutènes

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2011

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Arnaud Coiffé et al., « Rodez (Segodunum) et Millau (Condatomagos) : deux exemples d'agglomérations gauloises chez les Rutènes », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.762a06...


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Résumé En Fr

At Segodunum (Rodez), capital of the civitas of the Ruteni, the Gallic occupation, now known from over 100 find-spots distributed over 82 ha, was long hidden by its Gallo-Roman successor. During the 1990s, following from observations recorded by L. Balsan and L. Dausse, rescue excavations have added detail to the chronology and the functions which started c. 130/110 BC. Over the last 20 years, almost all the excavations within the town have revealed layers or objects belonging to the end of the Iron Age. The early records have also been re-examined, allowing a first vision of the pre-Roman occupation of this town near the Provincia to be put forward.Over the last half century at least, research at Millau has been focused on certain portions of the Gallo-Roman vicus apparent in the plain of La Graufesenque. Here the protohistoric origins of the settlement are considered by reconsidering a series of discoveries made between 1950 and 1994 on the edge of town around the Tarn-Dourbie confluence. The repeated discovery of protohistoric occupation horizons requires that the status of this site close to the Provincia is clarified; it sits on an important northsouth route at the interface between the continental and Mediterranean systems. The authors also hypothesize on the significance of the fortified site of La Granède, overlooking the Millau basin, and complementing the lowland occupation. Several hypotheses can be put forward about their creation, which precedes that of Rodez by at least half a century.So far, archaeological excavation at both Rodez and Millau has been restricted to small-scale sites. The authors will thus examine hypotheses on the organisation of these settlements cartographically, using the available archaeological data and evidence drawn from their surroundings. Taken together, these reflections allow the research agenda to be taken forward in the framework of future urban excavations here.

À Segodunum, première appellation connue de la ville de Rodez, chef-lieu de la cité des Rutènes, l’occupation gauloise, pourtant attestée par plus d’une centaine de points de découvertes réparties sur 82 ha, a longtemps été occultée par les vestiges gallo-romains. À partir des années 90, plusieurs fouilles préventives ont contribué à préciser la fonction et la chronologie du site occupé à partir de 130/110 environ av. J.-C. Ces recherches s’inscrivent dans le prolongement des premières observations menées par les pionniers que furent L. Balsan et L. Dausse. Ces vingt dernières années, quasiment tous les chantiers de fouille ont livré des niveaux ou du matériel de la fin de l’âge du Fer. L'ensemble de la documentation ancienne disponible a été rassemblé et étudié, permettant ainsi de dresser un premier profil de l'occupation préromaine d'un site du domaine celtique, situé aux portes de la Provincia.À Millau, depuis un demi-siècle au moins, les recherches se sont concentrées sur quelques quartiers du vicus gallo-romain dégagés dans la plaine de La Graufesenque. On se propose de reconsidérer le dossier des origines protohistoriques en examinant une série de découvertes réalisées entre 1950 et 1994 en périphérie urbaine, autour de la confluence Tarn/Dourbie. La récurrence des niveaux d’occupation protohistorique pose la question du statut du site, localisé en limite de la Province de Narbonnaise et occupant une position stratégique sur un axe nord-sud reliant le domaine continental à la côte méditerranéenne. Il faut également prendre en considération le site protohistorique fortifié de La Granède, surplombant le bassin millavois, et s’interroger sur sa complémentarité avec l’occupation de plaine. On posera plusieurs hypothèses sur leur création, antérieure d’au moins un demi-siècle à celle de Rodez.Sur les deux agglomérations de Rodez et Millau, les opérations archéologiques n’ont concerné jusqu’à présent que des superficies restreintes au regard du potentiel archéologique. Nous envisagerons donc, sous forme cartographique, les différentes hypothèses de structuration générale de ces sites actuellement plausibles en regard des données archéologiques disponibles et du riche contexte environnant. L’ensemble de ces réflexions vise à nourrir les problématiques de recherche dans le cadre de futures opérations de fouille en milieu urbain.

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