30 novembre 2022
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Suzanne Bray, « « Where Does My Hope Come From? » : The Children of Men (1992) de P. D. James comme dystopie chrétienne dans le contexte de la crise démographique de la fin du XXème siècle » », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/sillagescritiques.13028
Les dystopies britanniques des années 1930 jusqu’au milieu des années 1980 se préoccupent principalement des régimes totalitaires et/ou de la crainte d’une guerre nucléaire, mais avec la fin de la guerre froide, pendant les dernières années du vingtième siècle on s’inquiète moins de ces questions. À la place, des « démodystopies » commencent à paraître, des récits dans lesquels importent plus les questions démographiques qui dérangent le monde occidental. Même si on a comparé The Children of Men (1992) de P. D. James aux démodystopies telles que Benefits (1979) de Zoe Fairbairns ou The Handmaid’s Tale (1985) de Margaret Atwood, en le classant parmi les romans féministes, le roman ressemble plus à un conte chrétien et évoque de nombreux auteurs chrétiens, de Dostoïevski à T. S. Eliot. James prend au sérieux les inquiétudes de ses contemporains sur la baisse des taux de natalité, la population vieillissante ou le taux de dépendance croissant. Tout en participant au débat sur ces questions, l’auteure se demande aussi ce qui peut donner une espérance ou une raison de vivre à un monde en déclin. Elle arrive à la conclusion que l’espérance et une vie avec du sens, comme le bonheur, ne viennent pas quand on les cherche, mais sont les résultats d’une vie de foi et d’amour.