Économie Sociale et Solidaire, un point c’est tout ? L'innovation sociale et l’entrepreneuriat social et solidaire dans les Hauts-de-Seine : un nouveau territoire identitaire de l’ESS

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29 mai 2018

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Naïk Guezel, « Économie Sociale et Solidaire, un point c’est tout ? L'innovation sociale et l’entrepreneuriat social et solidaire dans les Hauts-de-Seine : un nouveau territoire identitaire de l’ESS », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.76limi


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Depuis quelques d’années, nous constatons une évolution marquante de la culture de l’économie sociale et solidaire, empreinte de moins d’idéologie politique, mais plus d’initiative individuelle et citoyenne. Les associations « entrepreneuriales » se rationalisent, les entreprises commerciales privées peuvent dorénavant, en respect de la loi ESS de 2014, se revendiquer de l’économie sociale et solidaire. Le modèle de la philanthropie anglo-saxonne et du Social Business s’installe dans le champ de l’ESS. Portées par des entrepreneurs sociaux de plus en plus influents, mises en scène par des événements à l’envergure inédite et soutenues par des communautés impliquées, les entreprises sociales façonnent l’identité de l’ESS et gagnent en audience. La jeune génération voit en l’entrepreneuriat social, plus lisible et mieux décrypté, un nouvel outil économique créateur de lien et de solidarité ; un mode d’entreprendre proche de leurs codes nourris d’innovation, de digital et d’anglicisme, et de leurs valeurs basées sur le sens, la transparence et la cohérence.Ces nouveaux héros, acteurs du changement, sont-ils les nouveaux visages politiques de la Cité qui inspirent le législateur et les politiques territoriales locales ? En l’occurrence, les collectivités départementales, dont l’échelle est particulièrement appropriée en Île-de-France pour porter des politiques en faveur de l’ESS. Dans un exercice de relations publiques, deux élus du département des Hauts-de-Seine très éloignés idéologiquement ont impulsé la création d’une commission inédite dédiée à l’économie sociale et solidaire. Cette commission s’est employée à remplir consciencieusement les cases normatives de l’ESS, jusqu’à pratiquer l’ESS. Son action a nourri sa réputation, et ses messages son image. Une image iconoclaste, positive et attractive, connotée de Social Business, conforme aux codes identitaires de l’entrepreneuriat social. Réalité cohérente et perception positive, la commission a gagné sa « license to operate ». De ce fait, la commission a non seulement contribué au changement d’image et d’audience de l’ESS dans les Hauts-de-Seine, et au-delà, mais également à la normalisation de l’entrepreneuriat social.Mais, pour autant, a-t-elle été jusqu’au bout de la démarche ? Pourquoi n’a-t-elle pas été reconduite ? Outre les raisons de politique politicienne et la nouvelle organisation territoriale de loi NOTRe, le manque de communication et d’évaluation de son impact social a été évident. Ce déficit de représentation du métier de la communication est chronique dans les commissions ou organisations institutionnelles représentatives de l’ESS en France, contrairement à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).Pourtant le fonctionnement coopératif intrinsèque à l’ESS invoque naturellement les relations publiques ; les spécialistes des RP exercent un métier qui les oblige à établir une relation de proximité avec différents publics autour d’un même enjeu de coopération, dans un exercice de communication qui s’exprime au niveau conversationnel. Tout comme la communication digitale qui favorise la relation, le lien et la communauté. Quant à la mesure de l’impact social, elle est pour l’ESS un enjeu majeur de lisibilité et de visibilité. Par la transparence et la cohérence qu’elle induit, la mesure d’impact démontre et montre la pertinence de l’action aux parties prenantes et au grand public. La réussite d’un projet d’innovation territoriale comme l’a été la commission se mesure, se comprend, se raconte, se donne à voir à tous pour l’appropriation de chacun.

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