Le Trauerspiel contre la tragédie religieuse : Andreas Gryphius, lecteur critique de Corneille

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2012

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Romain Jobez, « Le Trauerspiel contre la tragédie religieuse : Andreas Gryphius, lecteur critique de Corneille », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/books.purh.10347


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Résumé En Fr

Although it was not until the 18th century that Corneille’s theatre enjoyed widespread, reasoned reception in the Germanic world, his work, had long since become the object of aesthetic discussions amongst his contemporaries from across the Rhine. More specifically, the representation of saintliness in religious tragedy was of particular interest to playwrights such as the Silesian Andreas Gryphius. This dramatist founded a particular theatrical genre, the Trauerspiel, which was considered for a long time to be a belated example of the Baroque aesthetic but which stands in very definite and deliberate opposition to the French model. A comparison of his play Leo Armenius and Corneille’s Polyeucte will help to elucidate the dramaturgical stakes of portraying Christian martyrdom on the stage. Corneille and Gryphius resorted to radically different solutions which nevertheless cannot be understood in isolation from one another. Ultimately, both are bound to the very legitimacy of theatrical representation and to its political and religious purpose.

Si, dans le monde germanique, il faut attendre le XVIIIe siècle pour une réception raisonnée et systématique du théâtre de Corneille, celui-ci est déjà l’enjeu de discussions esthétiques chez ses contemporains d’outre-Rhin. C’est plus précisément la représentation de la sainteté à travers la tragédie religieuse qui intéresse des auteurs dramatiques comme le Silésien Andreas Gryphius. Celui-ci fonde un genre théâtral particulier, le Trauerspiel, longtemps considéré comme relevant d’un baroque tardif mais qui s’oppose résolument et consciemment au modèle français. L’examen de son Léon l’Arménien, comparé à Polyeucte, permettra de comprendre les enjeux dramaturgiques de la mise en scène du martyre chrétien. Corneille et Gryphius ont en effet recours à des solutions radicalement opposées qui, cependant, ne peuvent pas se comprendre l’une sans l’autre. Elles ont en définitive toutes les deux trait à la légitimité même de la représentation théâtrale et de sa finalité politique et religieuse.

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