Nomenclature savante et classement profane

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25 juin 2014

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Laurence Proteau, « Nomenclature savante et classement profane », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, ID : 10670/1.7761wh


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Cet article s’intéresse au codage de la catégorie socioprofessionnelle des parents d’élèves dans les établissements secondaires publics français. Les agents administratifs en charge de ce travail (le plus souvent les secrétaires) doivent “renseigner” la nomenclature savante à partir des déclarations de profession – souvent floues – des parents d’élèves. Pour mener à bien cette tâche, ils ne disposent que d’une liste informatisée de catégories socioprofessionnelles, version simplifiée de la classification des professions et catégories sociales (PCS) élaborées par l’INSEE en 1982. Nous avons pu observer qu’en l’absence de formation spécifique, ils puisent dans leurs stocks personnels d’informations sur l’espace local et, plus largement, ils s’appuient sur leurs représentations de la division sociale du travail, des hiérarchies professionnelles, des métiers “nobles” ou “ingrats”, des métiers “masculin” ou “féminin”, etc. Ainsi, la construction des statistiques sur les origines sociales des élèves de l’enseignement secondaire, loin d’être une pure opération technique et une affaire de spécialistes, intègre, au contraire, les schèmes de perception et de classification du monde social et de l’espace local des agents administratifs des établissements scolaires.

In the French public secondary schools, administrators (most often secretaries) are asked to enter the parents’ occupations, which are frequently loosely specified by the families, into an official nomenclature, the Classification of Occupations and Social Groups (PCS) issued by INSEE in 1982. To carry out this task, they only have a computer list of socio-economic categories, a simplified version of the PCS. They therefore need to reinterpret the nomenclature. Because of a lack of specific training, they draw on their personal information based on their knowledge of the local area and, more importantly, on their own representations of the social division of labour, professional hierarchies, “prestigious” and “unprestigious” jobs, male and female jobs, etc. Thus, the construction of statistics on the social origins of the pupils, far from being a mere technical operation, integrates the perceptions and classifications of the social world and the local knowledge of school administrators.

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