"Les procès fictifs : usages artistiques et sociaux du procès dans la cité"

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Nathalie Goedert et al., « "Les procès fictifs : usages artistiques et sociaux du procès dans la cité" », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.77iwc9


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Résumé Fr

Un procès fictif n’est ni un vrai procès, ni un faux procès ; il tient des deux à la fois. C’est un dispositif, mis en œuvre dans le cadre non institutionnel, le plus souvent artistique sans que cela soit systématique, qui reprend (en totalité ou en partie, dans une totale liberté artistique), les codes, les artifices, les décors, les étapes, les rôles, voire le personnel judiciaire lui-même du procès institutionnel pour proposer une autre version de la justice. Alors même qu’il semble acquis que toutes les institutions démocratiques sont en crise, dans le sens où on constate une défiance des citoyens vis-à-vis des hommes et des services d’État, on n’a peut-être jamais fait autant appel au dispositif du procès dans l’art et la vie citoyenne. Si l’institution judiciaire est critiquée, attaquée, la justice reste un idéal pour les citoyens d’un État de droit. La mise en scène du procès organisé par la société civile ou dans l’art contemporain illustre ce paradoxe car elle est à la fois la preuve des critiques et des espérances vis-à-vis de la justice. On peut y voir le symptôme de la crise institutionnelle mais y lire aussi l’expression d’une foi inébranlable dans la justice, et d’une exigence permanente constituant le pendant des déceptions contemporaines. Les procès fictifs permettent en effet de découvrir la complexité d’une justice contemporaine qui ne peut plus se penser et se construire en marge des arts et du peuple.

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