Une écoute clinique « nomade » des sujets migrants précaires

Résumé Fr En

Cet article interroge les conditions de possibilité des cliniques de l’exil dans le contexte politique contemporain vectorisé par une logique néolibérale. Les politiques publiques ne cessent de précariser les institutions du soin psychique, réduisant notamment les possibilités d’accès aux soins pour les sujets migrants. La réponse des cliniciens face à un tel mépris de leur travail semble aller dans le sens d’une multiplicité de « bricolages institutionnels », valorisant le groupe et les pratiques « marginales ». La prise en compte d’un dispositif d’écoute que les auteures ont mis en place ensemble, dans le cadre de leurs recherches en psychologie clinique, auprès de lieux de vie occupés par des collectifs de sujets exilés, sera le point d’appui pour réfléchir au « bricolage » groupal d’une écoute clinique « nomade ».

Under what conditions is a clinical approach to exile possible? The authors delve into this question while considering the contemporary political context. Mental health institutions and “clinical listening spaces” are especially impacted by the consequences of neoliberal politics, which puts them in a position of constant crisis management. Faced with the political disregard of their profession, clinicians are seeking relevant solutions, such as “institutional bricolage,” foregrounding the importance of groups and “marginal” practices. In relation to their research in clinical psychology, the authors will focus on the “clinical listening space” that they implemented together, with the aim of supporting precarious migrant subjects squatting in unoccupied buildings. On the basis of this experience, we will explore group “bricolage” and “nomadic” clinical listening.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en