« Le couper-coller à l’interface de la matérialité du journal : que se passe-t-il donc quand la pince du typographe remplace les ciseaux du SR ? »

Résumé Fr

On sait l’importance de la circulation de textes journalistiques dans l’avènement d'une civilisation du journal au 19e siècle. A mesure que l’on saisit les dimensions matérielles cette viralité, il devient possible de repeupler le monde des journaux de l’ensemble des acteurs qui le composaient alors. Le scissors-and-paste journalism et ses acteurs seraient ainsi cardinaux dans les pratiques généralisées de recopiage. Nous souhaiterions, dans notre communication, déplier encore plus ce journalisme aux ciseaux et décrire ce que devient le couper-coller lorsque l’on se place à l’interface de la matérialité du journal : dans l’atelier de composition. A ce moment-là, le couper-coller est traduit, altére, et devient, si l’on peut dire, un « composer-serrer ». Que se passe-t-il quand la pince du typographe prend le relais des ciseaux du secrétaire de rédaction ? A partir d'un corpus de manuels et d’ouvrages consacrés aux mondes de l’imprimerie et/ou à celui des journaux au 19e siècle, nous découvrons le rôle considérable des typographes des journaux dans les pratiques de recopiage des textes médiatiques.