Evidence and transcendental philosophy: Husserl and Bolzano’s semantic objectivism Évidence et philosophie transcendantale : Husserl et l’objectivisme sémantique de Bolzano En Fr

Résumé En Fr

Within Husserlian considerations of the history of philosophy, Bolzano loses the essential place he originally occupied. Why is Bolzano a central reference point for the phenomenology of Logical Investigations, while he virtually ceases to be mentioned in the phase of transcendental phenomenology, to the point of no longer appearing at all in Husserl's overviews of the history of philosophy in First Philosophy and the Crisis? Starting with the Prolegomena to Pure Logic, the author highlights Husserl’s debt to the Bolzanian doctrine of representations and propositions-in-themselves, then shows how the transition to transcendental phenomenology required a questioning of the status of these entities-in-themselves and an orientation towards the question of subjective evidence—something foreshadowed by Exner in his correspondence with Bolzano.

Au sein des considérations husserliennes sur l’histoire de la philosophie, Bolzano perd la place essentielle qu’il occupait initialement. Pour quelle raison constitue-t-il une référence centrale pour la phénoménologie des Recherches logiques, tandis qu’il cesse quasiment d’être mentionné dans la phase de la phénoménologie transcendantale, au point de ne plus apparaître du tout dans les tableaux de l’histoire de la philosophie brossés par Husserl dans Philosophie première et la Krisis ? L’auteur part des Prolégomènes à la logique pure pour mettre en évidence la dette husserlienne vis-à-vis de la doctrine bolzanienne des représentations et propositions en soi, puis montre comment le passage à la phénoménologie transcendantale exigeait la mise en question du statut de ces entités en soi et une orientation sur la question de l’évidence subjective – ce que préfigure Exner dans sa correspondance avec Bolzano.