2007
Cairn
André Klarsfeld, « Mourir, est-ce bien utile ? », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, ID : 10670/1.79oy2q
Cet article examine les théories évolutionnistes modernes de la mort naturelle, en commençant par la distinction du soma et du germen selon Weismann et ses conséquences. Il montre comment leur développement, incluant le concept de fardeau mutationnel, rompt avec les conceptions traditionnelles de la mort comme un bien pour l’espèce. Il confronte par conséquent les prédictions de ces théories avec les données empiriques provenant de l’examen des durées de vie et du vieillissement dans la nature. Il montre alors comment cette perspective jette aussi une lumière nouvelle sur les mécanismes du vieillissement – et ceci en particulier grâce à l’idée d’un compromis entre maintenance de la vie et reproduction. Dans la dernière section l’auteur esquisse un dialogue possible entre les théories biologiques actuelles de la mort naturelle, en termes évolutionnistes ou physiologiques, et le questionnement philosophique ou existential sur la mort, représenté ici par Jankélévitch.