Théorie dans la boue (Theory in the mud)Penser le cinéma à partir des matériaux,Une lecture cinématographique de Donna Haraway

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Sophie Lécole Solnychkine, « Théorie dans la boue (Theory in the mud)Penser le cinéma à partir des matériaux,Une lecture cinématographique de Donna Haraway », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.79uxe9


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Résumé Fr

Dans la lignée de ses précédents travaux, Donna Haraway propose, avec Staying with the Trouble, Making Kin in the Chthulucene, une réflexion singulière qui se tient à la croisée des sciences du vivant, de la philosophie, de l'anthropologie et des théories féministes. Investissant les récents développements de la biologie de l'évolution, notamment la notion de symbiogénèse, elle propose de penser les agencements qui unissent les créatures de Terra. L'ouvrage se présente comme une critique de la notion d'Anthropocène, laquelle reste selon l'auteure encore trop centrée sur l'humain, quand c'est de se décentrer qu'il s'agit afin de penser et d'expérimenter des modes d'entraide avec une myriade de créatures non-humaines. Pour vivre dans le monde abîmé qui est le nôtre, il faut trouver des manières d'exercer notre responsabilité de terrien en créant des réponses sympoïètes au monde, qui permettraient, à terme, de le régénérer. Pour ce faire, c’est, comme l’indique le titre de l’ouvrage, à l’investigation du terme « trouble » et de ce dont il est porteur que se livre Donna Haraway, enquête qui m’intéresse tout particulièrement dans le cadre d’une réflexion que je mène actuellement autour de la question d’une « matériaulogie » des images cinématographiques, visant à augmenter ou à amplifier les outils et les enjeux conjoints de la théorie de l’image et de l’analyse filmique, à partir d’une pensée du matériau (plus précisément du matériau représenté à l’écran, même si la réflexion sur le support matériel qui constitue l’objet filmique serait évidemment un corollaire nécessaire à cette approche). Dans cette perspective, je me consacre à l’étude de la figuration de la terre et de la boue à l’écran, de ces matériaux troubles ou tourbes qui opacifient la lisibilité des images, à ce qu’il advient de l’image lorsqu’elle se fabrique au plus proche de la matière, i.e. au contact de la terre. Il s’agit, à partir de l’examen de ces images boueuses, de s’intéresser à la manière dont il est possible de penser l’image de cinéma à partir de ce matériau singulier, qui offre à la figuration ses premières formulations conceptuelles et matérielles

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