Culture d’origine et apprentissages : le cas des jeunes enfants bilingues issus de familles immigrées originaires de Turquie

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2016

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Enfant Enfance Progéniture

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Mehmet-Ali Akinci, « Culture d’origine et apprentissages : le cas des jeunes enfants bilingues issus de familles immigrées originaires de Turquie », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.7a96il


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Résumé Fr

Depuis les premiers travaux dans les années 1980, le nombre de recherches consacrées aux pratiques langagières des enfants issus de familles immigrées et à leur scolarisation ne cesse de croître (Dabène & Billiez, 1987). Ces problématiques attirent une attention grandissante, non seulement des parents (volonté de réussite scolaire des enfants, mais aussi souvent désir de maintenir et de transmettre la langue d’origine) et des politiques (volonté d’intégrer ces jeunes dans l’institution scolaire et dans le monde du travail) mais aussi des enseignants (souci d’une meilleure prise en charge de l’échec scolaire à l’école). Ces volontés sont souvent confrontées à deux discours divergents. D’une part, un discours pro-bilinguisme, largement soutenu par les dernières recherches, crédite à cet état de fait de nombreux bénéfices (cf. Cummins, 2014). Ce point de vue est repris dans les représentations sociales dominantes lorsqu’il s’agit d’apprendre des langues étrangères valorisées à l’école, telles que l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le russe ou encore le chinois. D’autre part, un discours anti-bilinguisme, entretenu par certaines approches psychologiques et acquisitionnistes, qui se demandent comment un enfant pourrait acquérir le langage à partir de deux systèmes linguistiques différents. L’enfant se retrouverait nécessairement dans l’incapacité de trouver des repères et maîtriserait mal les deux langues, d’où la crainte du bilinguisme limité (ne posséder aucune langue « correctement », autrement dit comme une personne monolingue). Ces propos concernent davantage le bilinguisme du jeune enfant lors de son développement du langage. Il n’est ainsi pas rare de les trouver dans le discours de spécialistes de l’éducation et il est parfois relayé dans les sphères politiques. Les enfants eux-mêmes peuvent construire à l’égard de leur bi/plurilinguisme une image négative et dévalorisante en particulier lorsqu’il s’agit d’une langue minorée.

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