2017
Cairn
Anne Marchais-Roubelat, « Innovation, action des faits futurs et relations de dominance : Le cas de la gouvernance de l’électronucléaire en France », Prospective et stratégie, ID : 10670/1.7ajvxi
Les débuts de l’électronucléaire en France ont constitué un processus d’innovation de rupture où la gouvernance peut apparaître dans une perspective temporelle sous la forme de relations de dominance animant un réseau de parties prenantes. Au cours du temps, ces parties prenantes agissent à la fois sur elles-mêmes et sur leur environnement au fur et à mesure qu’elles participent au développement d’une nouvelle technologie. Dans le temps de l’action vue comme un processus historique (les débuts de la production d’électricité d’origine nucléaire en France jusqu’à la refondation de la filière), les parties prenantes du réseau de gouvernance s’adaptent, au sens de Gabriel Tarde, à la production d’électricité d’origine nucléaire sans qu’aucune ne maîtrise l’ensemble du processus. La recherche des modifications des relations de dominance, faibles ou fortes, en vue de l’action des faits futurs contribue à l’évaluation des changements stratégiques et organisationnels dans les processus d’innovation.