Écrire l’histoire de l’avenir. Le conflit entre « idéologues » et « spiritualistes » dans le premier tiers du XIXe siècle

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21 novembre 2023

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Félix Barancy, « Écrire l’histoire de l’avenir. Le conflit entre « idéologues » et « spiritualistes » dans le premier tiers du XIXe siècle », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.7at12i


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L’épisode révolutionnaire de 1789 est vécu par tous ses contemporains comme une « offense faite au temps ». Un tel bouleversement modifie en profondeur, non seulement le rapport à l’histoire, mais encore la manière d’en faire récit, dans un contexte de disciplinarisation du savoir. C’est pourquoi le début du xixe siècle est le théâtre d’affrontements théoriques entre différentes écoles philosophiques qui cherchent à définir la forme de cette nouvelle historiographie scientifique. En marge des démarches d’invention et de colonisation du passé, qui ont bénéficié d’éclairages décisifs, le statut philosophique de l’avenir reste encore à explorer. C’est l’objectif que se donne cette communication.En prenant pour focale l’idée d’une histoire de l’avenir, il s’agit d’interroger deux choses : l’exigence de rénovation méthodologique au lendemain de la Révolution, et l’idée que l’histoire du passé, écrite au présent par des philosophes, n’est pensée que dans la perspective de produire des effets dans l’avenir. C’est ainsi que Philibert Damiron, l’un des plus importants historiens de la philosophie de la première moitié du siècle, peut écrire « l’histoire du xixe siècle » dès 1825, et présenter ses travaux historiques comme des essais.Je me concentrerai ici sur le conflit entre deux écoles philosophiques : celle des idéologues (Joseph-Marie Degérando, Georges-Marie Raymond) et celle des spiritualistes (Victor Cousin, Philibert Damiron). Toutes deux, mais selon des modalités très différentes, considèrent l’étude des philosophes du passé comme le moyen privilégié de la découverte de la vérité.L’enjeu, en explorant ce débat, est de mettre au jour les possibilités théoriques ouvertes par ces deux écoles dans leur conception des rapports du passé et de l’avenir, ainsi que de mesurer l’éventuel impact de ces conceptions sur nos représentations actuelles, dans la perspective d’acquérir une plus grande réflexivité dans nos pratiques historiennes.

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