Témoignage d’un appelé né en 1937, responsable du ravitaillement des troupes dans l'Oranais durant l'année 1959

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Je vous le raconte volontiers parce qu'on ne me l'a jamais demandé... : récits autobiographiques de français en Algérie, au Maroc, en Tunisie dans les années 1930 à 1962

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Résumé 0

L'homme interrogé a 54 ans lors de l'interview, il est né en 1937. Il a effectué ses seize mois de classes entre 1957 et 1959 à Avignon, il est ensuite envoyé en Algérie en septembre 1959. Il parle assez spontanément même s'il ne raconte pas beaucoup d'anecdotes et parle davantage d'événements contemporains à l'interview (années 1990). Il est témoin de la mort de trois amis ayant marché sur des mines. Étant dans un régiment de génie, il n'était pas dans les premières lignes. Il s'occupait aussi du ravitaillement de son régiment auprès de grossistes pieds-noirs. Il est rentré au début de l'année 1960 et son frère a été envoyé là-bas à ce moment. L'homme s'étend beaucoup sur les pieds-noirs, leur est plutôt favorable et les a trouvé plutôt généreux envers sa troupe : il cite notamment les familles Cohen et Gomez. Il parle des incohérences quant aux objectifs de l'armée, lui et ses camarades ne savaient pas s'il devaient défendre les Maghrébins ou les pieds-noirs. Selon lui, la guerre a été volontairement perdue par le gouvernement français et il aurait fallu "deux jours" pour maintenir l'Algérie française. Il se plaint à demi mots de la présence d'immigrants algériens en France et il ne comprend pas pourquoi les Algériens ne sont "pas plus heureux que ça" après avoir obtenu leur indépendance. L'exploitation de la terre par les colons apparaît bénéfique à ses yeux et insinue que le territoire algérien est sous-développé à l'heure où il parle. Cependant, il concède qu'il y a eu des abus de la part des colons et qu'ils auraient dû mieux payer leurs ouvriers. Une médaille lui avait été donnée mais on lui reprend après qu'il ait refusé d'effectuer une mission dans le sud algérien. Il parle vaguement de la torture et de l'utilisation de la "gégène" mais la justifie par la guerre. C'est l'esprit de camaraderie et la solidarité entre appelés qui ressort de cette interview. Un autre homme, sûrement aussi appelé, parle par moments en même temps qu'Alain ce qui n'aide pas à comprendre tout ce qu'il dit

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