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Kevin Parthenay, « Nayib Bukele 2.0 : la voie de la déconsolidation démocratique ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.7b30b0...
La réélection du président Bukele le 4 février 2024 au Salvador est symptomatique d’un risque qui pèse sur de nombreux pays latino-américains : la remise en question constante des règles et du fonctionnement démocratiques. Cet « homme fort » (The Strongman), comme l’a qualifié récemment le Time, intrigue autant qu’il inspire. Il a obtenu des résultats là où toutes les administrations antérieures avaient échoué et jouit d’une popularité sans égale à l’échelle continentale et globale. Pour autant, il met la démocratie à rude épreuve en laissant planer l’idée que des pratiques autoritaires pourraient être préférables à la démocratie. De ce fait, il est essentiel de comprendre ce qu’il est, ce qu’il fait et ce qu’il représente, car le « modèle Bukele » commence déjà à faire des émules dans les autres pays d’Amérique latine. Nous revenons ici sur trois aspects : le processus et la signification de sa réélection, le bilan de son premier mandat et le danger qu’il représente pour la démocratie salvadorienne.