Les intérêts des femmes et intérêts des hommes sont-ils fongibles dans la souveraineté nationale ? De quelques discours sur la représentation des femmes " en tant que telles"

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2025

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Anne Verjus, « Les intérêts des femmes et intérêts des hommes sont-ils fongibles dans la souveraineté nationale ? De quelques discours sur la représentation des femmes " en tant que telles" », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.3917/ahrf.419.0079


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Résumé Fr

"Dans un contexte français de lois électorales familialistes et d’une doctrine de la représentation politique qui interdit toute idée d’intérêts intermédiaires ou particuliers, qu’en est-il des propositions alternatives qui défendent la nécessité d’une représentation des femmes en tant que telles ? Par « représentation des femmes en tant que telles », on entend la contestation de la doctrine universaliste, quelle que soit la manière dont celle-ci est interprétée et mise en application à l’époque : soit par les défenseurs d’un droit de vote des femmes en tant qu’individus indifférenciés, comme Condorcet et Guyomar, soit par les lois électorales établissant la capacité du seul paterfamilias à parler au nom de la nation tout entière. Il s’agit ici d’examiner les rares alternatives exprimées en faveur d’un vote pour les femmes « en tant que femmes », porteuses d’intérêts spécifiques, c’est-à-dire non représentables par des hommes vus comme porteurs d’intérêts particuliers, un quasi-non-sens dans la doctrine française de la représentation politique. Ces rares alternatives, dont on trouve des exemples dans le corpus en langue française de la décennie révolutionnaire, ont en commun, malgré leurs divergences, d’ouvrir une brèche dans la pensée et les pratiques dominantes, y compris dans la pensée universaliste pour laquelle, jusqu’à aujourd’hui, il n’existe pas d’intérêts particuliers représentables dans la nation souveraine."

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