Une perspective sur l’espace identitaire dans la poésie de Lucian Blaga

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2025

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Résumé En Fr

The poetic work of Lucian Blaga (1895–1961) is the quintessential space of Romanian poetry, where the homeland is expressed in its unfathomable depths, within a complex of relationships with its history and its geography, its specificity in all its forms, readable in the external landscape and in the connections of the self with the world, the words, sounds, and letters of a language that retains its share of the inexpressible and of fascination, and also the language of the earth, the country, the landscape. A first glance at this poetry reveals a very strong emotional connection with space, a special form of communion-communication that facilitates this poetic approach, aiming to highlight the elements around which the identity space is experienced, listened to, and written. One of these elements—time—is conceivable through the dimensions of history, connections with ancestors, the nostalgia for lost paradises, identity markers that are expressed on the margins of the ineffable and untranslatable, of which the language of poetry is the keeper. References will also be made to poetic language in order to highlight specific elements of this poetry: silence and music as modes of expression meant to enhance the mystery of the world, and, on the other hand, the frequent use of words deemed difficult to translate, which, in themselves, carve a path to the depth of feeling, emanating from a specific place, one of an identity doubly open to the self and the world.

L’œuvre poétique de Lucian Blaga (1895-1961) est le lieu par excellence de la poésie roumaine où se dit dans ses profondeurs insondables la terre natale, à l’intérieur d’un complexe de relations avec son histoire et sa géographie, sa spécificité sous toutes ses formes lisibles dans le paysage extérieur et dans les liens du moi avec le monde, les mots, les sons et les lettres d’une langue qui garde sa part d’indicible et de fascination, elle aussi langue de la terre, du pays, du paysage. Un premier regard sur cette poésie laisse découvrir un lien d’affectivité très fort avec l’espace, une forme spéciale de communion-communication qui facilite cette approche poétique, en vue de la mise en évidence des éléments autour desquels s’éprouve, s’écoute et s’écrit l’espace identitaire. Le temps – un de ces éléments – est envisageable selon les dimensions de l’histoire, les liens avec les ancêtres, la nostalgie des paradis perdus, repères identitaires qui se disent en marge d’un indicible et d’un intraduisible dont la langue de la poésie est le trésorier. Des références seront faites aussi au langage poétique, afin de mettre en valeur quelques éléments spécifiques à cette poésie : le silence et les musiques du paysage comme modalités d’expression censées augmenter le mystère du monde, et, d’autre part, la fréquence des mots réputés difficiles à traduire, qui creusent, à eux seuls, une voie d’accès à la profondeur du sentir, émané d’un lieu précis, celui d’une identité doublement ouverte sur soi et le monde.

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