« Pouvoir et norme(s) dans les associations ou comment trouver sa place : Réflexion sur "l’expérience étudiante" en "Grande Ecole de Commerce" »

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22 juin 2022

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Margaux Trarieux, « « Pouvoir et norme(s) dans les associations ou comment trouver sa place : Réflexion sur "l’expérience étudiante" en "Grande Ecole de Commerce" » », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.7cir9y


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Résumé Fr

Cette communication propose une réflexion clinique sur la socialisation des étudiants dans la vie associative en « grandes écoles de commerce », ces établissements classés de l’enseignement supérieur français privés (payants) sélectifs (par concours d’entrée). Cette démonstration sera pensée au regard de la question du pouvoir considéré comme norme sociale distributive.Dans un premier temps, on rappellera la structure de l’espace associatif dans les sept écoles étudiées. Cela nous permettra, à travers des récits d’étudiants intégrés, rencontrés sur ces quatre dernières années dans le cadre d’une thèse en sociologie clinique, de retracer la façon dont le processus de prise de pouvoir en son sein est encadré, son attribution s’instituant à travers des phases de sélection (toutes les associations) et d’élection (les bureaux associatifs), cette dernière étant soutenue par ceux qui n’en sont pas dotés. On soulignera grâce à ces mêmes paroles que le pouvoir légitimé doit aussi se comprendre dans une perspective relationnelle, c’est-à-dire dans les interactions entre étudiants, caractérisées par des rapports de domination entre pairs – on doit d’abord être dominé pour devenir dominant – et plus largement au sein de la communauté étudiante, et par le « jeu », qui se décline autant dans un rapport ludique à l’activité qu’à une mise en scène de soi lors des évènements qui se déroulent dans cet espace clos associatif. Dans un second temps, on discutera du sens de ces rapports sociaux en dialoguant avec les travaux de Dejours (2019) et Subramanian et Suquet (2016), tout en introduisant une perspective politique. On montrera que la « distribution » du pouvoir inaugure « le débat des places » (Barus-Michel et Enriquez, 2016) tandis que son exercice procure un privilège. En effet, au-delà de sa fonction (socio-psychique) dans le vécu en école – le pouvoir en pratique est intimement lié au caractère satisfaisant de l’expérience étudiante, celui de « trouver sa place » sur un plan personnel puis professionnel –, le pouvoir en association apparait central socialement, puisqu’il vient justifier la « grandeur » (Boltanski et Thévenot, 1991) de l’étudiant, à l’intérieur de l’école d’abord, puis à l’extérieur, à la sortie, sur le marché du travail (Lazuech, 2000).

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