Quand le paysage vint à l'image

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2019

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Serge Briffaud, « Quand le paysage vint à l'image », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.7d3236...


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Résumé Fr

Les spéculations théoriques dont la notion de "paysage" a fait l'objet depuis près de deux siècles, à la croisée des champs de pensée et des disciplines, n'ont cessé de porter une interrogation fondamentale et simultanée sur la nature de l'image et du savoir. Deux idées, inséparables l'une de l'autre, traversent dans la longue durée ces spéculations. La première est que le paysage n'est pas immanent à la conscience ou au regard humain ; qu'il n'est pas un simple donné perceptible, depuis toujours et partout à portée de regard, mais plutôt une forme spécifique d'appréhension de « la nature » et du monde environnant, datable et culturellement déterminée. La seconde idée est que le paysage est de nature fondamentalement iconique ; qu'il est une vision du monde médiatisée par l'image et qu'il trouve ses racines, en tant que manière de voir, dans ce moment de l'histoire de l'image occidentale où elle devient présentation ou représentation d'un « monde extérieur », voire d'une « nature » dès lors associée à ce qui s'offre à la perception sensorielle, que ce soit sur le mode de l'assimilation pure et simple, ou d'un rapport plus ou moins complexe et opaque entre un représentant et un représenté, une trace, ou un vestige et la réalité substantielle qu'il révèle. Durablement charpenté par cette axiomatique, le discours sur le paysage apparaît ainsi profondément inscrit dans une quête des origines, qui l'a souvent amené à prendre la forme d'un « grand récit » de fondation, relatant les circonstances du co-engendrement d'un monde regardé et de son observateur humain. Il s'agit dans ce chapitre de remonter aux sources de ce discours, en explorant ses origines romantiques, avant de questionner le sens de sa reconduction dans les spéculations dont la question du paysage a fait l’objet ces dernières décennies.

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